Dans le très beau film " NO MAN'S LAND " dirigé par le jeune réalisateur bosniaque Danis Tanovic (prix du meilleur scenario au Festival de Cannes 2001) on voit l'un des protagonistes ouvrir un journal et s'exclamer " on dirait que cela va très mal au Rwanda "

Exception de victimes concernées par d'autres victimes dans un autre pays. Quant à moi, c'est après la Bosnie que j'ai pu me consacrer au Rwanda, suivant (à ma manière bien modeste) l'exemple de l'admirable reporter de guerre et écrivain Jean Hatzfeld, auteur de "L'air de la guerre" (éd. de l'Olivier) sur ce qu'il avait vécu en Bosnie : la lecture de ce livre a été une de mes raisons de me sentir concernée par la gravité de ce conflit. Après la Bosnie il est allé au Rwanda et il est parvenu à recueillir les paroles des victimes du génocide des Tutsis, ce qui a fait l'objet du très beau livre "Dans le nu de la vie" (ed.Le Seuil).
Jean Hatzfeld vient de publier un livre sur ses entretiens avec les Hutus, responsables du génocide des Tutsis: "Une saison de machettes" récits au Seuil (septembre 2003, livre dont l'importance est comparée à celle de "Si c'est un homme" de Primo Levi.